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L’école occupe une place importante dans l’émancipation des individus, depuis l’avènement des Lumières modernes. Celle-ci, en plus d’être un conducteur de la perfection humaine selon la conception kantienne de l’éducation est, également, dans la dynamique des sociétés démocratiques, un moyen efficace de réduction des inégalités entre les classes sociales, grâce aux opportunités d’emploi qu’elle offre aux diplômés. Dans cette mesure, l’insertion professionnelle est ce qui motive les populations qui perçoivent dans l’école un idéal de réussite sociale. Cependant, la réalité actuelle du chômage des diplômés est un véritable désaveu qui ne manque pas d’influencer négativement l’attitude des jeunes face à l’école. Désenchantement, désillusion, déception traduisent les sentiments d’une jeunesse qui commence à se construire d’autres modèles de réussite face au décalage de l’idéal et de la réalité et face à l’exigence de nos sociétés de consommations qui accordent une grande importance à la réussite. La question essentielle est de savoir si l’idéalisation de l’école comme moyen de réussite sociale est encore envisageable ? Cette préoccupation invite à pousser la réflexion pour montrer que l’école n’est plus un modèle fiable de réussite et nous interpelle sur son avenir. Mots clés : Désillusion-École-Idéalisation-Réussite-Société